jeudi 29 mai 2008

Vous avec dit CUALs?

Quelques petites précisions sur les CUALS ….ou le fil d’Ariane.


Lors de la réunion du 26 mai à Aubagne des signataires de « Rassembler » élargie aux signataires de l’appel dit de Politis, un intervenant a voulu définir les CUALS (Collectifs Unitaires pour une Alternative au Libéralisme) comme voulant être « rassembleurs », sous-entendu autour d’eux.
Dans la lettre no 6 de « Rassembler » consultable ici
http://sursaut-unitaire.calme-clt.com/php/index.php on peut lire à propos du compte rendu de la réunion :

« Nous n’avons pas l’apanage de cette volonté [de lutter contre l’émiettement de la gauche] : les CUALs, la LCR à travers la construction du NPA, ont affiché la même. Qu’est ce qui nous différencie dans notre façon de construire ce processus et comment les faire converger ? » .

Il me semble qu’il y a là une certaine confusion quand à la manière dont sont perçus ces collectifs unitaires et j’aimerais apporter un petit éclairage, très personnel, mais qui a la modeste prétention de replacer les choses dans une perspective plus juste.

- Les CUALs ne sont pas un « courant » à proprement parler, ils sont ce qui reste de cette tentative unitaire avortée de 2005/2006. Ils sont un espace original et inédit pour tous ceux qui, ne se reconnaissant pas ou plus d’appartenance politique organisationnelle, souhaitent militer, réfléchir, agir, participer dans une perspective unitaire.

- Ils sont organisés en coordinations départementales et en coordination nationale, pour pouvoir se rencontrer, confronter les idées, et faire avancer de manière cohérente le but qu’ils se sont fixés : œuvrer à rassembler non pas autour d’eux mais dans la perspective d’états généraux de la gauche, la vraie gauche, dans toutes ses diversités, la gauche qui croit à la possibilité ici et maintenant d’œuvrer à la transformation sociale …

Les CUALs sont donc inscrits dans une démarche de convergence, à laquelle ils peuvent apporter de l’énergie, et c’est la raison pour laquelle bon nombre de leurs militants ont signé l’appel Rassembler et maintenant l’appel Politis qu’ils vont contribuer à faire connaitre et signer.

Il n’est donc pas juste de les mettre en parallèle avec la LCR et son processus NPA qui rappelons-le encore une fois ne participe pas de la même démarche. Beaucoup a été écrit à ce sujet, je n’y reviens pas …

Les CUALS sous leur forme actuelle organisée (coordination(s)) ont bien entendu vocation à se dépasser, à se fondre, à disparaitre.
Nous n’en sommes pas encore là … Essayons plutôt de faire vivre ces collectifs dans leur acceptation la plus large : que ce mot soit déclencheur du rassemblement à mettre en marche !
Faisons de ce mot « collectif » notre fil d’Ariane.

Qu’il nous serve à sortir du labyrinthe qu’est aujourd’hui la recomposition d’une vraie gauche de combats et de propositions, parce que c’est ici et maintenant qu’il faut agir.

Deux adresses utiles
http://www.gauchealternative.org et celles de nos voisins de l’Héraut venus très sympathiquement assister à la réunion du 26 mai www.coordcuals34.fr

dimanche 25 mai 2008

L'indignité de la politique du chiffre de Sarko et d'Hortefeux

Intolérables atteintes au droit de se soigner et à la vie privée ! -

Bravo encore une fois à la préfecture du Rhône qui nous montre une fois de plus le bien peu de cas qu'elle fait de la vie d'un tout jeune homme et du droit à se faire soigner. Mahdi Dif, 20 ans, venu en France en 2006 pour soigner un cancer du tibia et éviter l'amputation, n'est plus reconnu malade par la préfecture et son permis de séjour n'a pas été renouvelé . Pourtant il a une prothèse au genou qui nécessite une surveillance constante, et qui, si elle n'est pas faite, pourrait mettre en jeu son pronostic vital . Tout cela est inscrit dans son dossier ! Mais de cela la préfecture n'en a cure ! Vous reviendrez vous faire soigner ici a-t-on dit à Madhi alors que nous savons tous que l'obtention d'un visa peut prendre de très longs mois ... mais que le cancer lui n'attend pas.
Mahdi a refusé à Lyon de se faire expulser. Qu'à cela ne tienne ! C'est en fourgon cellulaire qu'il a été extrait à 5h30 samedi matin pour être conduit sur un bateau algérien au port de Marseille. Les militants du RESF sont intervenus auprès des passagers pour les informer mais il leur a été impossible de faire échouer cette ignominie. Les autorités par le biais du plan vigipirate n'ont eu aucun scrupule à faire se déplacer l'armée et des policiers en grand nombre pour s'opposer à une dizaine de militants venus rappeler la réalité qui se cache derrière les chiffres exigés par Sarkozy et Hortefeux : un gosse de 20 ans qu'on vire et dont on met la vie en danger.

- Le centre de rétention du Canet mérite plus que jamais son nom de centre de la Honte : 50 "retenus" y ont de nouveau entamé une grève de la faim. Ils se révoltent contre les conditions de vie à l'intérieur du centre. Sur les listes des futurs expulsés , un homme qui vit en France depuis 30 ans ...un autre qui doit subir une grave intervention chirurgicale programmée le 27 mai, un autre encore dont le mariage ne se fera pas ...

Nos droits sont leurs droits.
Laisser ce gouvernement priver les étrangers de leurs droits fondamentaux, c'est abdiquer les nôtres.

vendredi 23 mai 2008

Pourquoi j'ai signé l'appel de Politis

Appel de Politis versus NPA ???

On pourrait effectivement s'arrêter à ce triste constat "c'est reparti pour des démarches non unitaires dans la gauche de gauche … ». Il convient de regarder d’un peu plus près …
C'est sans doute vrai du processus dit NPA initié par la seule LCR, organisation constituée s'adressant pour ce faire, par des "démarchages" comme le dit une de leur porte parole, à des individus, de préférence jeunes et vierges de tout engagement ...D'anciens de la Ligue rejoignent actuellement le processus, avec pour certains beaucoup de précautions .Il n’est donc pas injuste de qualifier la démarche de non-unitaire parce que procédant par avance dans la famille "gauche de la gauche" à un découpage, un tri. Il y a d'un côté les bons et de l'autre les mauvais.Je parle en connaissance de cause : en tant qu'ex-candidate aux municipales sur des listes LCR/Collectifs antilibéraux, j'ai été sollicitée (donc démarchée ..) pour rejoindre le comité de lancement. Mais il y avait une condition : que je condamne ceux de mes camarades des collectifs antilbéraux ( CUALS) qui avaient choisi lors de ces municipales des alliances avec le PS.
L'appel initié par Politis est d'une autre nature et il sera ce que nous en ferons.
Je l'ai signé parce qu'il fait largement écho à la "ligne" que se sont fixés les Collectifs unitaires pour une Alternative au Libéralisme (CUALS), parce qu'il parle de la même chose : construire un cadre commun de résistances et d'actions, rechercher des convergences, tisser des cultures, "prendre en compte l'apport des mouvements sociaux et citoyens" pour faire émerger une force nouvelle à gauche.
Certes, le NPA se revendique de vouloir le faire aussi, mais comme la démarche part d'une organisation et d'elle seule, on peut légitimement se poser la question de savoir autour de quoi, de quels apports fondamentaux va se faire ce nouveau parti. Les bases structurelles de la LCR sont ces fondements.
L'appel initié par Politis s'adresse large, très large. Il va au delà de ce que nous avons appelé l'arc du 29 mai . Cet appel dit que le rassemblement ne peut se faire autour d'une seule force/organisation, mais uniquement dans la reconnaissance conjointe et dans la conjugaison de tous les courants de pensées et d'actions qui cherchent un dépassement du capitalisme, qu'ils soient héritiers de la vieille matrice du mouvement ouvrier, ou nés dans la mouvance altermondialiste de la fin du XXème.Les questions fondamentales que sont les moyens d'actions (dont la question de la participation aux institutions) ne doivent pas être réglées d'avance mais bien être mises en débat.
Pour finir, en 2 mots : ceux qui ont signé l'appel de Politis s'adressent aussi à ceux qui sont engagés dans le processus NPA, et à la LCR.La LCR avec son NPA ne s'adresse qu'à quelques uns, soigneusement triés.
PS : Jennar, j'aime bien aussi mais je dois avouer que je le trouve bien plus pertinent dans son éclairage sur la construction européenne que dans ses prises de position actuelles. Il vient de retirer sa signature ...mais qu'à cela ne tienne. Il y 4700 autres personnes qui maintiennent la leur :-) et c’est ici

http://www.appel-a-gauche.org/?petition=1

un autre site à visiter d'urgence http://joel.martine.free.fr allez dans la rubrique politique alternative et cliquez sur le texte intitulé l’après capitalisme c’est maintenant …
il y a bien d’autres choses à lire sur ce site …une vraie mine :-)


mardi 13 mai 2008

ET si tout n'était pas écrit d'avance : le NON des Irlandais

Les Irlandais sont les seuls citoyens européens à qui leur gouvernement propose la ratification du traité de Lisbonne par référendum ...
Ca ne vous rappelle rien ?
Le traité de Lisbonne c'est le gros suppositoire que nous a fait passer not' président, avec la complicité d'une bonne partie de notre "gauche" parlementaire. N'oublions jamais qu'en 2005 un couple charmant avait fait la une de Paaris Maatch, ah non ce n'était pas Carla qui posait à côté de Sarko, mais Hollande, pour nous vanter les mérites du TCE. Nous avions dit non, un beau non si plein d'espoirs ...
En 2008 pas question de rejouer avec ce truc dangereux de référendum ...le 4 février une majorité de nos parlementaires se sont donc retroussés les manches pour aider Sarko-la-Menace à nous entuber ...
Le traité de Lisbonne n'a rien de "mini", c'est le TCE à peine toiletté, qui confirme que la construction européenne n'a rien de démocratique ni de social, mais qu'elle est toute entière dévouée aux sacro-saints marchés . Libre circulation des capitaux et des marchandises et enfermement des étrangers sans papiers pendant 18 mois ....

Nous avons une belle occasion de faire un joli cadeau au mari de Carla pour sa présidence de l'Union européenne : aidons les Irlandais à dire NO au traité de Lisbonne dont il est si fier ! Un clic ici :
http://www.irish-friends-vote-no-for-me.org
au choix, juste signer la pétition ou mieux, si vous avez un peu de temps, une petite bafouille que les gens du site feront suivre aux indécis.

Le monde que nous voulons se prépare aussi à coups de résistances.
Il n'en est pas de petites.

lundi 12 mai 2008

Pensons "collectifs", à Marseille et ailleurs

Mai a quarante ans, et on se cherche des raisons d’espérer … La lutte des sans papiers en région parisienne pour leur régularisation, (menée avec la CGT entre autres, mais pas qu’elle), a certes ouvert une brèche dans le mur idéologique de la droite au pouvoir, mur bâti avec ce qui faisait les fondements du FN, recyclé habilement par le bateleur de foire qui nous sert de président. Mais il faudrait aller plus loin et on sent combien l’absence d’une vraie opposition politique plombe l’avenir de ce combat si juste et si illustratif de l’ « horreur » du système capitaliste.

L’urgence est là, de plus en plus criante, à se construire ou se reconstruire une « grande maison commune » dans laquelle nous pourrions enfin élaborer, réfléchir ensemble à une alternative à ce monde qui n’en finit pas d’aller mal, et agir, donner de l’espoir.

En ce qui concerne le PCF et la volonté d’immuabilité affichée par ses encore dirigeants, nous savons qu’il n’en est rien, que ce parti est traversé par de profondes crises, et qu’il n’échappera pas à ce qui s’impose depuis des années : les vieux partis politiques issus de la matrice du mouvement ouvrier ne représentent plus l’outil nécessaire à la transformation sociale, et au dépassement du modèle capitaliste.
Mais on ne peut ni ignorer ce qui se passe dans et autour du parti communiste, ni surtout, au motif de ce qu’ici et là les élus communistes ont fait des alliances électorales avec le PS voire avec le MoDem, les rayer du paysage antilibéral.

Sur le NPA, le Nouveau Parti Anticapitaliste porté par le héraut/héros Olivier B., s’il faut bien entendu prendre acte de ce qui est à l’œuvre, sans faire de procès d’intention, un constat (il y en a d’autres mais je ne parlerai que de celui là ) s’impose d’emblée : c’est une organisation et elle seule qui décide, parce qu’elle se pense seule apte à le faire, de lancer une ouverture, voire de prononcer sa propre dissolution, pour créer ce qu’elle appelle un « nouveau parti anticapitaliste ». Le procédé est clair : l’organisation encore en vigueur s’adresse à des individus, quelle que soit leur appartenance d’origine ou leur non appartenance. Les initiateurs du processus opèrent ce qu’il faut bien appeler un tri, un découpage. Dans ce qui a été dit et écrit après les municipales par les militants de cette organisation, un brevet d’antilibéralisme « conséquent » était décerné et dans le même temps, il fallait honnir ceux des antilibéraux qui avaient passé des alliances avec le PS.
A ces antilibéraux devenus infréquentables, qui souhaitent mettre en débat la participation aux institutions, qui disent clairement qu’il faut disputer l’hégémonie de la gauche au PS en créant une force indépendante, la LCR oppose toujours la même réponse en entretenant la confusion entre alliance et indépendance vis-à-vis d’un Parti Socialiste dont nous sommes tous unanimes à reconnaitre l’assumé virage à droite de ses dirigeants, alors que dans le même temps ce parti continue de représenter à défaut la gauche.
Mais une fois fait ce constat, les questions restent entières.

Nous partageons les constats, nous aspirons très fort à un autre modèle de société et pourtant nous continuons de ne pas nous entendre sur le chemin à emprunter.

Pour faire émerger cette force nouvelle dont nous avons besoin pour réfléchir et pour agir, il nous faut absolument croiser les cultures politiques de toute cette « gauche » qui ne se résigne pas à la misère du monde, la seule gauche qui vaille. Pour cela, on ne peut pas faire le tri, on ne doit pas faire passer les ciseaux, on ne doit pas nier le travail commencé avec les collectifs nés de la bataille contre le TCE. Il s’est reconcrétisé à ce moment là un mouvement à l’œuvre depuis des années, avec ceci d’inédit que cette bataille politique de 2005 a mobilisé des militants d’un genre nouveau, des « sans » appartenance à une organisation politique, issus parfois du milieu associatif, en même temps qu’elle a fait revenir beaucoup de ceux qui n’y croyaient plus. Une dynamique s’est remise en marche. Et c’est une erreur que ne pas la prendre en compte.

Comment continuer ?

Tout ce qui semble bouger n’indique pas forcément « la bonne direction » et la seule à prendre.
Dire que l’on ne se reconnait pas dans la démarche initiée par la LCR, ne signifie évidemment pas l’ignorer et la nier.

Je ne vais pas faire un plaidoyer pour les Collectifs Unitaires, héritiers en partie de cette dynamique unitaire du non de gauche.
Mais en ce qui me concerne, c’est à ce jour le seul endroit où je me sens légitime et à ma place pour continuer l’action et la réflexion politiques.
Il ne s’agit pas de faire de ces collectifs une énième organisation dans l’émiettement désespérant de la gauche radicale, mais de reconnaitre une bonne fois qu’ils se sont donnés un but : être un espace ouvert et mouvant nécessaire à cet instant de notre histoire politique pour ouvrir et entretenir le débat avec tous ceux qui pensent que la recomposition, la construction de cette force nouvelle doit passer par la reconnaissance et la prise en compte de tous les courants critiques du système capitaliste. Etape préalable et nécessaire pour opérer le dépassement et le croisement des cultures, sans lesquels rien de crédible et de véritablement utile ne pourra émerger.

Enoncer clairement, ainsi que le fait la résolution votée par la Coordination des Collectifs Unitaires, que ces mêmes collectifs n’ont pas vocation à participer au processus NPA ne veut pas dire immobilisme et fermeture, mais bien au contraire que c’est d’un autre processus dont il nous faut débattre tous ensemble, d’un processus qui prendra en compte les courants et les individus, et qui ne partira pas d’une seule organisation. Le dépassement est à faire en commun, sauf à vouloir continuer à exister aux marges et au final, à ne rien changer en attendant un hypothétique « grand soir ».


C’est aussi dans cette perspective que nous ne pouvons pas ignorer et balayer ce qui se passe au Parti communiste et au Parti Socialiste.

A Marseille plus précisément …
Nous sommes un certain nombre à avoir participé aux municipales à la liste MCAG et à nous être reconnus dans la démarche politique, pour aussi incomplète qu’elle ait été sur l’unité à laquelle nous aspirons. En menant campagne pour nos idées sur notre ville, nous nous sommes inscrits dans un schéma bien plus large. Il nous faut continuer à nous faire entendre sur Marseille.

C’est donc dans la perspective de faire vivre des « collectifs » sur les quartiers/arrondissements et dans leur coordination et leur articulation entre eux sur l’ensemble de la ville que j’imagine la suite, coordination et articulation dont la forme peut passer par la création d’une structure associative d’un genre nouveau.

Certains des collectifs unitaires existants sont inscrits dans la démarche initiée et concrétisée par les assises et confirmée par la dernière coordination nationale. Ici tous les textes adoptés lors de cette coordination :
http://www.gauchealternative.org/spip.php?article1205
Celui sur les élections européennes méritent toute notre attention.

Adhérer à la démarche politique des Collectifs Unitaires doit évidemment pas être un préalable à poser pour les nouveaux collectifs à faire émerger dans cette perspective marseillaise. Si certains d’entre nous voient la nécessité de se constituer en association, ce n'est pas un obstacle à nous coordonner tous au sein d’une structure. Mettons-la en place afin de faire entendre et agir la Gauche à Marseille.

dimanche 11 mai 2008

Sans faute ? ou comment commenter un non-évènement

L'évènement qui agite le landerneau de la gauche radicale, c'est bien sûr le passage d'"OB" chez Drucker ...Evènement dont la presse politique, journaux et radios, s'est semble-t-il fait l'écho, donnant à notre facteur une dimension politique de plus en plus incontournable sur la scène franco- française...Ne manque plus qu'un message de félicitation du "pauvre type qui s'agite au sommet de l'Etat" ( pour reprendre les termes de B.Langlois dans son blocnotes de Politis de cette semaine). Cela viendra peut-être tant tout ce petit monde joue à la perfection son rôle sur la scène bien cliquante du "donner-à-voir-et-à-penser" bien formaté.
Nos camarades de la LCR en jubilent de bonheur dans leurs pantoufles ( ben oui, on ne met pas ses escarpins ni ses converses pour regarder la télé ) ! Un passage télé "sans faute" écrit l'un d'eux sur nos listes bucco-rhodaniennes ...
J'avoue, j'ai regardé ...un peu. Juste assez pour ressentir un petit picotement de malaise . Sans doute n'aurais-je pas ressenti ce malaise si je n'avais pas commencé à mettre le nez dans le militantisme actif et aller voir côté coulisses.
Malaise donc parce que l'on perçoit un très net décalage entre les propos séduisants et justes d'Olivier Besancenot, promu héraut de cette extrême-gauche devenu soudain montrable, sympathique, utile ...et le fonds de commerce, pardonnez le terme , je devrais plutôt dire les bases structurelles de la LCR, sur lesquelles se bâtit le NPA ( nouveau parti anticapitaliste) . Il y a comme une escamotation, un tour de magie.
Olivier Besancenot ou l'énigmatique sourire ...
Un passage télé, si réussi soit-il, ne va pas changer les consciences de nos concitoyens de plus en plus harassés par les "réformes"néolibérales qui mettent notre modèle social en pièces .
Ce qu'il faut susciter, c'est une libération, une émancipation, individuelle en même temps que collective.
Il n'est pas de sauveur suprême ...surtout s'il est promu et mis en scène par ce dont nous sommes prisonniers, le modèle médiatique organisé du prêt-à-penser.
Et cela ne peut se faire que collectivement, avec bien sûr des "voix" pour porter nos aspirations, celle d'Olivier, très habile en la matière, en est une .
Mais pour quoi faire ? pour continuer la "splendide inutilité historique" brillamment mise en scène ici par un Drucker très à l'aise ou pour faire émerger une force nouvelle à gauche dont il faudra bien nous demander comment et à quoi elle va servir. Quels chemins elle va prendre ?
Débattons donc, camarades et éteignons la télé ...

vendredi 9 mai 2008

Un blog de plus ...

J'en imagine plus d'un(e) qui vont se gondoler lorsque je leur ferai parvenir le lien vers ce qu'il me faut bien appeler "mon" blog ;-) ...une petite campagne électorale et la voilà qui s'imagine incontournable ...
Loin de moi ces pensées. Pourquoi ce blog alors ? pour mettre en accès aisé des messages, des textes, des liens , non vers ma petite personne, mais vers nos combats communs, à propos de ce qui nous occupe : la politique, le monde comme il va ( mal, si mal ) , les lectures à ne pas manquer, les réactions, les débats que nous avons eu et aurons encore.
Pourquoi "Collectifs"? parce que ma modeste histoire politique s'inscrit dans ce mot, que c'est ainsi que j'y ai mis le pied, en "collectif" et que c'est ainsi que j'entends continuer.
Vous trouverez donc sur ce blog des liens et des textes publiés par des militants des "Collectifs Unitaires-Pour une Alternative au Libéralisme", mais pas seulement... Le champ politique que nous avons à occuper est vaste, il ne s'agit rien de moins, rien de plus, que de redonner ( ou de donner) à la "gauche" la capacité de ré-enchanter le monde, pas demain, mais maintenant, tout de suite .
Ici
http://www.gauchealternative.org le site des Collectifs unitaires, beaucoup de textes à y trouver.
un peu d'indulgence, je commence juste ...ça va s'étoffer. :-)