dimanche 25 mai 2008

L'indignité de la politique du chiffre de Sarko et d'Hortefeux

Intolérables atteintes au droit de se soigner et à la vie privée ! -

Bravo encore une fois à la préfecture du Rhône qui nous montre une fois de plus le bien peu de cas qu'elle fait de la vie d'un tout jeune homme et du droit à se faire soigner. Mahdi Dif, 20 ans, venu en France en 2006 pour soigner un cancer du tibia et éviter l'amputation, n'est plus reconnu malade par la préfecture et son permis de séjour n'a pas été renouvelé . Pourtant il a une prothèse au genou qui nécessite une surveillance constante, et qui, si elle n'est pas faite, pourrait mettre en jeu son pronostic vital . Tout cela est inscrit dans son dossier ! Mais de cela la préfecture n'en a cure ! Vous reviendrez vous faire soigner ici a-t-on dit à Madhi alors que nous savons tous que l'obtention d'un visa peut prendre de très longs mois ... mais que le cancer lui n'attend pas.
Mahdi a refusé à Lyon de se faire expulser. Qu'à cela ne tienne ! C'est en fourgon cellulaire qu'il a été extrait à 5h30 samedi matin pour être conduit sur un bateau algérien au port de Marseille. Les militants du RESF sont intervenus auprès des passagers pour les informer mais il leur a été impossible de faire échouer cette ignominie. Les autorités par le biais du plan vigipirate n'ont eu aucun scrupule à faire se déplacer l'armée et des policiers en grand nombre pour s'opposer à une dizaine de militants venus rappeler la réalité qui se cache derrière les chiffres exigés par Sarkozy et Hortefeux : un gosse de 20 ans qu'on vire et dont on met la vie en danger.

- Le centre de rétention du Canet mérite plus que jamais son nom de centre de la Honte : 50 "retenus" y ont de nouveau entamé une grève de la faim. Ils se révoltent contre les conditions de vie à l'intérieur du centre. Sur les listes des futurs expulsés , un homme qui vit en France depuis 30 ans ...un autre qui doit subir une grave intervention chirurgicale programmée le 27 mai, un autre encore dont le mariage ne se fera pas ...

Nos droits sont leurs droits.
Laisser ce gouvernement priver les étrangers de leurs droits fondamentaux, c'est abdiquer les nôtres.

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