dimanche 11 mai 2008

Sans faute ? ou comment commenter un non-évènement

L'évènement qui agite le landerneau de la gauche radicale, c'est bien sûr le passage d'"OB" chez Drucker ...Evènement dont la presse politique, journaux et radios, s'est semble-t-il fait l'écho, donnant à notre facteur une dimension politique de plus en plus incontournable sur la scène franco- française...Ne manque plus qu'un message de félicitation du "pauvre type qui s'agite au sommet de l'Etat" ( pour reprendre les termes de B.Langlois dans son blocnotes de Politis de cette semaine). Cela viendra peut-être tant tout ce petit monde joue à la perfection son rôle sur la scène bien cliquante du "donner-à-voir-et-à-penser" bien formaté.
Nos camarades de la LCR en jubilent de bonheur dans leurs pantoufles ( ben oui, on ne met pas ses escarpins ni ses converses pour regarder la télé ) ! Un passage télé "sans faute" écrit l'un d'eux sur nos listes bucco-rhodaniennes ...
J'avoue, j'ai regardé ...un peu. Juste assez pour ressentir un petit picotement de malaise . Sans doute n'aurais-je pas ressenti ce malaise si je n'avais pas commencé à mettre le nez dans le militantisme actif et aller voir côté coulisses.
Malaise donc parce que l'on perçoit un très net décalage entre les propos séduisants et justes d'Olivier Besancenot, promu héraut de cette extrême-gauche devenu soudain montrable, sympathique, utile ...et le fonds de commerce, pardonnez le terme , je devrais plutôt dire les bases structurelles de la LCR, sur lesquelles se bâtit le NPA ( nouveau parti anticapitaliste) . Il y a comme une escamotation, un tour de magie.
Olivier Besancenot ou l'énigmatique sourire ...
Un passage télé, si réussi soit-il, ne va pas changer les consciences de nos concitoyens de plus en plus harassés par les "réformes"néolibérales qui mettent notre modèle social en pièces .
Ce qu'il faut susciter, c'est une libération, une émancipation, individuelle en même temps que collective.
Il n'est pas de sauveur suprême ...surtout s'il est promu et mis en scène par ce dont nous sommes prisonniers, le modèle médiatique organisé du prêt-à-penser.
Et cela ne peut se faire que collectivement, avec bien sûr des "voix" pour porter nos aspirations, celle d'Olivier, très habile en la matière, en est une .
Mais pour quoi faire ? pour continuer la "splendide inutilité historique" brillamment mise en scène ici par un Drucker très à l'aise ou pour faire émerger une force nouvelle à gauche dont il faudra bien nous demander comment et à quoi elle va servir. Quels chemins elle va prendre ?
Débattons donc, camarades et éteignons la télé ...

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